Projet agrivoltaïque d'Amelécourt (57)

La SCEA Bal Haie est une ferme de polyculture-élevage située sur une surface agricole utile de 120 hectares. L’exploitation comprend 25 hectares de cultures autoconsommées et 94 hectares de prairies permanentes. Elle dispose de trois bâtiments, dont un dédié à l’élevage et deux pour le stockage. Le cheptel est constitué de 70 vaches allaitantes, principalement de race Charolais (80 %) avec un croisement en cours avec des RedyBlack. L’exploitation se spécialise dans la naissance et l’engraissement de femelles. L’insémination artificielle est pratiquée, complétée par l’utilisation de deux taureaux de rattrapage. L’ensemble de l’activité est orienté vers une gestion optimisée et durable des ressources.

Le projet d’ombrières bovines photovoltaïques vise à optimiser la gestion des pâturages et le bien-être animal tout en répondant aux enjeux de l’agrivoltaïsme. Ces structures permettront d’avancer la sortie des bovins en avril au lieu de mai et d’allonger leur période de pâturage à 6,5 mois, en limitant l’impact des basses températures et en accélérant la reprise végétative. En été, elles réduiront le stress thermique des animaux et préserveront la qualité des prairies grâce à la diminution de l’évapotranspiration. Le projet, conçu pour s’intégrer aux pratiques agricoles existantes, prévoit deux accès et exclut les bâtiments agricoles du périmètre clôturé. Conforme au décret n°2024-318 du 8 avril 2024 sur l’agrivoltaïsme, il répond aux critères réglementaires : terres classées agricoles, taux de couverture inférieur à 40 %, amélioration agronomique et bien-être animal. Les ombrières, d’une hauteur minimale de 2,50 m, permettront une libre circulation des animaux et assureront une protection contre les aléas climatiques. Posées sur pieux battus, elles préserveront la réversibilité des sols. La zone des murs verticaux, dont la compatibilité avec l’élevage bovin a été démontrée par des expérimentations menées en Allemagne, au Luxembourg et aux Pays-Bas, a été proposé comme parc témoin à l’ADEME et à l’ENSAIA afin d’évaluer ses bénéfices agroécologiques.